Nicolas Baghir Maslowski est né en France en 1974. Il a choisi pour nom d’artiste Baghir, le prénom de son grand-père russe, mort en 1917. C’est son père, écrivain, arrivé tout jeune en France, qui est à l’origine de sa passion pour la photographie en lui offrant un petit appareil photo. L’enfant, rêveur, se passionne pour l’image et par le prisme de l’objectif s’invente un univers.
Son autre passion, c’est la musique, sans doute sous l’influence de sa mère, claveciniste, et de son père, mélomane. Après l’obtention d’une maîtrise de Géographie, au début des années 2000, il passe du temps en Jamaïque, se lie d’amitiés avec plusieurs musiciens et fonde avec un ami le label Makasound/Inna de Yard, rééditant des chefs d’œuvres oubliés et introduisant Winston McAnuff en France. Les photographies de Baghir illustrent bon nombre des couvertures des albums. Le label rejoint un groupe et en 2013, Baghir fait le choix d’abandonner sa carrière dans la musique pour se consacrer pleinement à la photographie et poursuivre son projet artistique personnel.
Sa vision prend corps hors série, dans le flux « Pertubations numériques », fruit de quatre ans de recherches et de plus de 15 000 prises de vue. Ses images, tout à fait contemporaines, se réfèrent au mouvement pictorialiste. Il travaille en argentique, utilise des films 35 mm et fait réaliser ses tirages à l’agrandisseur. S’il choisit de ne pas donner de titre à ses tirages mais de leur attribuer une suite de chiffre (PN # 524-431, ou PNC pour les couleurs), c’est pour que ses photographies voilées conservent une part de mystère aux yeux du spectateur, qui se laisse porter dans cet univers poétique où la liberté de la nécessité d’une interprétation ramène à la beauté irréductible de l’image. « L’anonymat des titres renforce la possibilité pour chaque image de se créer sa propre personnalité à travers le regard des yeux généreux qui acceptent de s’y perdre et d’y trouver un instant précieux. »
Les images sont avant tout une étude de la beauté picturale, une recherche de la sérénité, un hommage à la peinture et à la photographie qui explorent la terra incognita du monde photographique onirique. « Avec mes perturbations numériques, j’essaye de m’approprier des beautés pour en rendre d’autres. »
Il fait ses débuts à la Fat Galerie / Sitor Senghor (Paris 2014) puis chez Swiss Art Space (Lausanne 2015), avant d’intégrer Photo12 Galerie (Paris 2015) qui après une exposition personnelle en décembre 2015, le représente à Photo L.A. 2016 et lors d’Art Paris 2016 où son travail est très remarqué. A l’été 2016 il a exposé à la Galerie Huit à Arles lors des « Rencontres d’Arles » en Juillet, puis à Los Angeles en Août, à Photo Shanghai en Septembre et à Art Elysées du 20 au 24 octobre. Pour clôturer cette année 2016, il expose à partir du 29 novembre à l’Alliance Française de Los Angeles.